Le réalisateur Jacques Doillon (oui, oui le père de Lou Doillon) dévoilait jeudi matin la plaque de cuivre gravée à son nom sur le mur des cinéastes de l’Institut Lumière. L’Écornifleur a profité de l’occasion pour lui poser une question…
Un festival ce sont des rencontres souvent programmées, parfois inattendues. Jeudi, Jacques Doillon dévoilait sa plaque accrochée sur le mur des cinéastes. Après deux tentatives pour dévoiler le bout de métal flambant neuf et les applaudissements de la foule réunie pour l’occasion, nous avons attendu que chacun se disperse pour soumettre au réalisateur le questionnaire des frères Lumière, enfin une question. Pressé par son agent pour l’exfiltrer rapidement de l’Institut car attendu ailleurs, c’est L’Écornifleur que le cinéaste a choisi pour révéler le film qu’il aurait aimé réaliser.
“Une oeuvre magnifique”
Ce film se trouve parmi les cinq derniers films réalisés par Kenji Mizoguchi avec une préférence pour les amants crucifiés. Nous découvrons, grâce à Jacques Doillon, ce réalisateur reconnu dans le monde entier comme un des maîtres du cinéma japonais aux côtés de Kurosawa et Ozu.
“C’est le film que j’aurais aimé réaliser même si je trouve que les films de Mizoguchi surtout les derniers sont incroyables”, selon Jacques Doillon qui a longuement cherché sa préférence parmi les films du cinéaste japonais.
Le réalisateur du Sac de billes de 1975 et de La femme qui pleure (diffusés pendant le Festival Lumière 2019) ne cache pas son émotion lorsqu’il parle de Kenji Mizoguchi. Nous tentons une autre question mais le temps presse, il s’en excuse. Il nous remercie de lui avoir posé cette question qui l’a fait voyager pendant quelques minutes dans l’univers particulier du cinéaste japonais, de renommée mondiale mais inconnu pour les cinéphiles novices que nous sommes.
Le dernier film de Jacques Doillon Rodin sorti en 2017, avec Vincent Lindon, était en lice pour la Palme d’Or de cette même année. Peut-être retrouverons nous Jacques Doillon un de ces jours pour la suite du questionnaire et la découverte d’autres réalisateurs aussi illustres que Mizoguchi.
Le mur des cinéastes, le « Walk of Fame » de l’Institut Lumière
L’institut Lumière possède, comme à Los Angeles, son « walk of fame ». Symbolisé par un mur remplit de plaques gravées des noms des plus illustres cinéastes et acteurs du 7ème art, il est situé rue du Premier-Film de l’Institut Lumière. Créé en 1982, le mur des cinéastes témoigne du passage de ces personnalités venues au Festival Lumière dialoguer et partager leur amour du cinéma avec les spectateurs.