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Live : Le Festival Lumière en images

Live : Le Festival Lumière en images

Live : Le Festival Lumière en images

Avant-premières, vernissages, invités, bénévoles et spectateurs… L’Écornifleur va couvrir, en images, la 17e édition du Festival Lumière. Retrouvez, tout au long de la semaine, de nouveaux clichés.  

Une standing ovation pour la remise du Prix d’Honneur du festival. Photo : @atclems

Vendredi 17 octobre 

Rencontre avec le lauréat du Prix Lumière 2025, Michael Mann

« Je devrais tourner Heat 2 pendant l’été 2026 ! » Quelques heures avant de recevoir le Prix Lumière à l’Amphithéâtre 3000 (Lyon 6e), Michael Mann a créé la surprise devant le public du  théâtre des Célestins (Lyon 2e). Pendant une heure et demie, il a échangé avec Thierry Frémaux, directeur du festival. Leur dialogue a été traduit par Didier Allouch. Le réalisateur de Heat (1995) est revenu sur ses débuts, ses influences, ses choix esthétiques et ses techniques de mise en scène.

La master class a lieu au théâtre des Célestins (Lyon 2e) à 15h, vendredi 17 octobre. Il restait encore des places libres sur le dernier balcon. Photo @atclems
En 1968, Michael Mann faisait ses études à Londres, à la London Film School. Pendant ce temps, Paris se soulevait. Le réalisateur raconte : « Les militants ne voulaient pas parler aux médias américains, mais ils ont accepté de me parler pour NBC News. Je suis allé à Paris pour filmer et interviewer les étudiants, comme Daniel Cohn-Bendit. » Aujourd’hui, ces images ne sont plus visionnables, elles ont été détruites. Il conclut : « Ce qu’il se passe aujourd’hui aux États-Unis me rappelle les années 1960. » Photo @atclems
Michael Mann parle de l’articulation entre vie personnelle et vie professionnelle : « Pendant le tournage de Miami Vice, j’habitais à Los Angeles, je filmais à Miami et je montais à New York. Un jour, quand je suis rentré chez moi, mes enfants ont dit : “Maman, ton mari est rentré”. Depuis ce jour, j’ai décidé que je travaillerais à Los Angeles ou que mes enfants viendraient avec moi. » Photo @atclems
Le réalisateur américain aime parler de technique lorsqu’il évoque ses films : « J’essaie de penser à la meilleure façon de raconter des histoires. Tout compte : le placement de la caméra, la hauteur du plafond ou la palette de couleurs. Je laisse le film m’imposer sa façon de raconter l’histoire. » Son long-métrage Collatéral (2004) a été intégralement tourné avec une caméra numérique HD. Il complète : « Il ne faut pas essayer de refaire ce qui a déjà été fait. Il faut trouver de nouveaux moyens de raconter des histoires avec les technologies qui sont à notre disposition. » Photo @atclems
Michael Mann termine son intervention en donnant deux conseils aux futurs cinéastes : « Tout d’abord, évoluez vers ce qui vous attire. Soyez authentique, soyez vous-mêmes, même si c’est compliqué ! Ensuite, trouvez votre frontière et dépassez-la. Mettez-vous en danger. C’est là que vous serez le plus créatif. » Photo @atclems
« Le public est brillant, subtil. Il sait que l’on doit aller encore plus loin pour lui montrer des choses. C’est important de l’écouter », explique Michael Mann. Photo @atclems
Lors des dernières minutes, Thierry Frémaux invite le public à poser des questions. Mais parmi les quatre premières personnes sélectionnées, toutes sont des hommes. « Interrogez des femmes ! », lance alors une spectatrice depuis l’un des balcons. À la suite de cette remarque, une étudiante prend la parole. Puis, le directeur enchaîne : « Un monsieur attend de poser sa question depuis longtemps. Sauf si c’est dérangeant que j’interroge un homme », glisse-t-il, provoquant quelques soupirs parmi les spectatrices. Photo @atclems
Avant de quitter la salle, Michael Mann filme la salle de spectateurs venus l’écouter. Photo @atclems
La séance se termine, Michael Mann quitte la salle sous les applaudissements du public. Photo @atclems

Jeudi 16 octobre

Du hangar à la libraire : à la rencontre des bénévoles du Festival Lumière

« Est-ce que tout le monde parle français dans la salle ? », demande Thierry Frémaux, directeur du festival. Le Hangar du Premier Film accueillait jeudi 16 octobre à 11h30, à l’initiative du Festival Lumière et de la Préfecture de Région, une rencontre avec les bénévoles réfugiés. Cette action, menée depuis 2012, a pour objectif « de partager la langue, la culture française » et d’amener les bénévoles vers l’emploi. Partenaires du festival, l’association Forum Réfugiés et le groupe d’agences intérim Adéquat étaient également présents pour cette rencontre. Pour cette 17e édition, 43 bénévoles réfugiés se sont portés volontaires. 

Le hangar, appelé hangar du premier film, figure dans le film La Sortie de l’usine Lumière à Lyon (1895) réalisé par les frères Lumière. L’espace accueille aujourd’hui des rencontres. Photo : @atclems
Les bénévoles attendent le début de la rencontre. Photo : @atclems
Thierry Frémaux, directeur du festival, introduit la rencontre : « En France, la culture est importante. Se retrouver dans une salle de cinéma ou de spectacle est quelque chose qui compte. On accueille des gens qui viennent d’ailleurs et qui nous apportent leur aide. Contrairement aux propos de certains médias, nous ne faisons pas travailler des migrants illégaux. Vous avez tous vos papiers. » Photo : @atclems
« En venant assister à la soirée d’ouverture du festival, je me suis rendue compte à quel point les bénévoles étaient importants dans le bon déroulement des évènements », raconte Sylvie Guillaume, présidente de l’association Forum Réfugiés, avant d’ajouter : « Certaines personnes présentes ici ont des histoires violentes, traumatisantes. C’est très courageux de participer à ce festival. C’est un dépassement personnel. Toutes mes félicitations aux bénévoles ! » Photo : @atclems
Kadiatou Camara a trente ans. Elle a quitté la Guinée-Conakry il y a trois ans pour venir à Lyon. « J’ai enfin mes papiers, et un appartement depuis un mois », confie-t-elle. « Avant ça, je dormais chez des connaissances ou j’appelais le 115. Certaines fois, je me suis retrouvée à dormir dehors. C’est très dangereux pour une femme seule de dormir dans la rue », raconte-t-elle. Photo : @atclems
Kadiatou a commencé ses missions de bénévolat le 8 octobre : « J’ai préparé les sacs des invités, accueilli les visiteurs à la galerie et distribué les programmes et les journaux à l’entrée de la Halle Tony Garnier ». Elle revient sur le début de cette expérience : « Je suis assez timide, mais cette semaine m’a permis de sortir de ma zone de confort et d’échanger avec les gens. J’aime bien », sourit-elle. Une idée lui est alors venue : pourquoi pas devenir réceptionniste ? Photo : @atclems
« La culture permet de construire un sentiment d’appartenance et de respect mutuel. Les secteurs associatifs et culturels sont en danger aujourd’hui. Je mets l’État au défi de vivre sans eux » : les bénévoles écoutent la fin de l’intervention de Sylvie Guillaume. Photo : @atclems
« Maintenant, fini les discours, place au verre de l’amitié ! », s’exclame Thierry Frémaux. Photo : @atclems
À l’entrée du hangar, un petit buffet est mis à disposition pour un moment d’échanges entre les bénévoles, les associations et les institutions. Photo : @atclems
À quelques pas du hangar, au cœur du village du festival, se trouve la boutique officielle. De nombreux bénévoles y sont présents. Photo : @atclems
Rachel Potts (à gauche) est bénévole chaque année depuis l’édition 2014, « l’année de Pedro Almodovar ». Rachel est anglaise. Elle a découvert Lyon en 1969, après ses études londoniennes, lorsqu’elle est venue travailler un an comme assistante linguiste. « D’habitude je suis à l’accueil du village, mais aujourd’hui je remplace une personne malade dans la boutique », explique-t-elle. Elle est devenue bénévole sur le conseil de ses amies. Avec un rire communicatif, elle ajoute : « Je suis anglophone donc c’est pratique ! ». « Elle est polyvalente ! », sourit Suzanne (à droite), bénévole depuis 2016. Photo : @atclems
« J’adore ce festival », s’exclame-t-elle avant d’ajouter : « Oh je ne suis pas très cinéphile, enfin je ne connais pas tous les grands classiques. Cette année je suis allée voir Quand Harry rencontre Sally, c’est un feel good movie comme on dit chez moi. Je l’avais déjà vu au cinéma à l’époque, je l’aime beaucoup ! ». Photo : @atclems
La pause est terminée : les deux bénévoles préparent l’emballage des affiches. Photo : @atclems

Mardi 14 octobre 

À 19h30, Alain Chabat présente sa série Astérix et Obélix : Le Combat des chefs

Devant une Halle Tony Garnier (Lyon 7e) à nouveau remplie, les réalisateurs Alain Chabat et Fabrice Joubert sont venus présenter leur mini-série d’animation Astérix et Obélix : Le Combat des chefs, adaptée de la bande dessinée éponyme. Diffusée sur Netflix depuis avril 2025, les spectateurs ont pu la découvrir sur grand écran. Les personnages empruntent leurs voix à de nombreux incontournables du cinéma français : Gilles Lellouche, Laurent Lafitte, Géraldine Nakache, Jérôme Commandeur, Anaïs Demoustier et Alain Chabat lui-même. Riche en références, la série a fait rire les petits comme les grands, mais pas aux mêmes moments !

Quelques minutes avant l’arrivée des réalisateurs, la salle accueille ses derniers spectateurs. Photo : @atclems
Assise au premier rang, une fan attend l’arrivée d’Alain Chabat pour lui offrir un bouquet de fleurs. Photo : @atclems
Sous les applaudissements du public, Alain Chabat monte sur scène. Photo : @atclems
De gauche à droite, Thierry Frémaux, directeur du festival, Alain Chabat, Fabrice Joubert, coréalisateurs, et Benoît Oullion, coscénariste, sourient à un enfant déguisé en Obélix. Photo : @atclems
Beaucoup d’enfants sont présents pour cette soirée. Déguisés, affamés ou photographes amateurs, ils sont au rendez-vous dès les premiers rangs. Photo : @atclems
« Par applaudissements, qui n’a jamais vu la série ? », « Par applaudissements, qui a Netflix ? », « Par applaudissements, qui a Netflix et n’a jamais vu la série ? », « Par applaudissements, qui en a marre d’applaudir ? » Alain Chabat fait rire une Halle Tony Garnier enchantée. Photo : @atclems
Les rires des spectateurs. Photo : @atclems
Certains se prennent au jeu à 100 % : des déguisements de l’univers de la bande dessinée sont visibles un peu partout dans la salle. Photo : @atclems
Les trois invités sont unanimes : leur personnage préféré, pour sa tendresse et malgré sa maladresse, est Obélix. Photo : @atclems
Quelques secondes après avoir vu Alain Chabat signer un autographe, ce sont des dizaines de personnes qui sont descendues des gradins pour avoir le leur. Photo : @atclems
Une séance de dédicace dont le réalisateur a eu du mal à se défaire, et qui a retardé la séance de quelques minutes. Photo : @atclems

À 11 heures, rencontre avec Natalie Portman : « Même quand j’étais très jeune, je n’ai jamais joué dans des films destinés aux enfants » 

Un peu avant 11 heures le mardi 14 octobre, une file d’attente se forme devant le Pathé Bellecour (Lyon 2e). Une foule de passionnés vient assister à une rencontre avec Natalie Portman. Enfant star, Harvard, techniques de jeu et histoires de tournage : pendant une heure et demie, l’actrice et productrice états-unienne répond à toutes les questions de Didier Allouch, journaliste cinéma et traducteur pour l’occasion.

Natalie Portman entre dans la salle sous les applaudissements du public. Photo : @atclems
Suivie par des nombreux appareils photo et regards admirateurs, l’actrice se dirige vers Thierry Frémaux, directeur du Festival Lumière. Photo : @atclems
Devant une salle comble, la masterclass commence. Interrogée sur ses « classiques », l’actrice sourit : « J’ai grandi en regardant Le Roi Lion, Dirty Dancing et Pretty Woman ». Photo : @atclems
À seulement treize ans, Natalie Portman tourne le célèbre film, Léon (1994). Elle raconte : « Quand tu es petit, tu joues tout le temps : tu t’imagines professeur, étudiant ou astronaute. Être acteur, c’est être un enfant tout le temps ». Photo : @atclems
En 1995, elle joue sur le plateau de Heat avec Al Pacino. Aujourd’hui, elle réalise : « Même quand j’étais très jeune, je n’ai jamais joué dans des films destinés aux enfants. J’ai toujours joué dans des films plus sérieux, pour les adultes ». Photo : @atclems
En 1999, elle entre en étude de psychologie à l’université d’Harvard. « J’ai une famille très académique, aller à l’université n’était pas vraiment une option », explique-t-elle. La même année, elle joue Padmé sur le plateau de Stars Wars, épisode I : La Menace fantôme. « Tu es ici uniquement parce que tu es célèbre ! » Malgré des remarques désobligeantes, l’étudiante ne se laisse pas convaincre : « Ces réactions m’ont poussé à leur prouver que j’avais ma place. J’ai gardé les pieds sur terre ». Photo : @atclems
L’actrice revient sur la préparation du rôle de Jackie Kennedy : « Quand j’ai accepté le rôle, j’ai flippé au début. Ensuite j’ai lu tous les livres, regardé tous les documentaires et écouté des heures d’interview de cette femme ». Photo : @atclems
Avant de terminer l’entretien, Natalie Portman se tourne vers les étudiants en cinéma, et plus principalement vers les femmes : « Trouvez-vous un mentor. Les filles : n’hésitez pas à demander, on ne le fait pas assez ! Et si vous avez déjà de l’expérience, aidez les plus jeunes à devenir le meilleur d’elles-mêmes ». Photo : @atclems

Dimanche 12 octobre : Sean Penn à la Halle Tony Garnier 

« Mon pire cauchemar pour Into the Wild aurait été qu’il ne soit vu que sur petit écran. Vous êtes mon plus grand rêve ! », s’est exclamé Sean Penn dimanche 12 octobre, devant 5 000 spectateurs, lorsqu’il a reçu le Prix Lumière d’Honneur, quelques minutes avant la projection du film. L’Écornifleur s’est promené dans les rangs de la Halle Tony Garnier avant que la salle ne soit plongée dans le noir. 

Avant la projection, les bénévoles parcourent les allées pour vendre des affiches, pin’s et tote bags. Photo : @atclems
La Halle Tony Garnier a ouvert ses portes à 13h30, pour une séance prévue à 15h. Les plus motivés patientent depuis une heure et demi. Photo : @atclems
À dix minutes de la projection, la salle est comble. Thierry Frémaux, directeur du festival, s’apprête à monter sur scène. Photo : @atclems
Surprise à la Halle Tony Garnier : l’humoriste Gad Elmaleh est présent dans la foule et remettra un prix d’honneur au réalisateur américain. Photo : @atclems
Impatiente et déterminée, une passionnée du cinéma de Sean Penn attend devant la scène, appareil photo en main, au milieu des journalistes. Photo : @atclems
3, 2, 1, apparition…! Photo : @atclems
Sean Penn s’installe sur scène, prêt à répondre aux questions de Thierry Frémaux sur sa carrière d’acteur et de réalisateur… Photo : @atclems
…devant une salle attentive. Photo : @atclems
Le réalisateur explique : « Quand j’ai acheté le livre Into the wild, je l’ai lu deux fois en deux jours. J’ai tout de suite voulu en faire un film. Seulement, la famille n’a pas accepté. Ils m’ont recontacté dix ans plus tard pour me dire : “On est prêts”.» Photo : @atclems
À quelques centimètres de la scène, une dizaine de photographes capturent l’entretien. Photo : @atclems
Et c’est une standing ovation pour la remise du prix. Photo : @atclems
Sean Penn reçoit le Prix Lumière d’Honneur pour cette 17e édition. Photo : @atclems
Gad Elmaleh, qui n’avait jamais vu Into The Wild, rassure celles et ceux dans son cas : « Un ami m’a dit qu’au moins, j’ai la chance de le voir pour la première fois sur grand écran ! » Photo : @atclems
Son prix en main, Sean Penn partage un dernier moment avec le public : « Mon pire cauchemar pour Into the Wild aurait été qu’il ne soit vu seulement sur le petit écran. Vous êtes mon plus grand rêve ». Photo : @atclems

Jeudi 9 octobre : « La photographie est mère du cinéma »

L’Écornifleur s’est rendu à l’inauguration de l’exposition « In the mood for Wong Kar-Wai » à la galerie Le Bleu du ciel ( Lyon 1er ). Thierry Frémaux, directeur du Festival Lumière et Gilles Verneret, directeur de la galerie, ont présenté les photographies du réalisateur, et photographe, Wong Kar-Wai. 

Un visiteur admire une photographie prise sur le tournage du film In the mood for love. Photo : @atclems
Les visiteurs attendent l’arrivée de Thierry Frémaux. Photo : @atclems
Thierry Frémaux après son discours d’inauguration. Photo : @atclems
« La photographie est mère du cinéma », Gilles Verneret, directeur du Bleu du ciel. Photo : @atclems
Deux visiteurs entrent dans la première salle d’exposition. Photo : @atclems
Petite analyse photographique. Photo : @atclems
Photo : @atclems
Une femme tient dans sa main la carte postale de l’exposition. Photo : @atclems
  • Clémence Boissier

    En 2014, Clémence écrivait dans son journal intime qu’elle voulait être journaliste reporter d’images. Aujourd’hui, appareil photo en bandoulière et carnet en main, elle capture l’actualité avec un regard engagé. Qu’il s’agisse de couvrir une manifestation ou de faire les photos de la promo, elle sera toujours prête à illustrer le site de l’Écornifleur.