Masculinités – Printemps 2025
Mâles en poing !
« C’est à moi qu’tu parles ?! » En regardant la une de ce numéro, peut-être avez-vous eu la référence à cette scène culte de La Haine : Vinz, face à son reflet, en pleine démonstration de virilité.
Après la brèche ouverte par le mouvement #MeToo, la réaction masculiniste s’est répandue des réseaux sociaux à la Maison-Blanche. Et si de nouvelles formes de masculinités libérées des clichés émergent, rares sont les hommes qui remettent réellement en question le patriarcat. Un enjeu pour lequel ce numéro 2025 de L’Écornifleur a décidé de consacrer un dossier.
Car en attendant, la domination masculine s’exerce au détriment des minorités de genre. Dès l’enfance, la violence des hommes est « glorifiée », nous explique Daisy Letourneur, autrice d’On ne naît pas mec, dans le grand entretien qu’elle nous a accordé. Face à la culture du viol, notre enquête sur la soumission chimique souligne quant à elle l’urgence d’une prise de conscience collective.
Les hommes se situent ainsi à la croisée des chemins : entre soutenir activement la lutte féministe ou bien laisser lâchement prospérer la contre-révolution misogyne en cours. Si l’accent a été mis ces dernières décennies sur l’émancipation des femmes, il est grand temps que les hommes changent pour que l’égalité progresse.
En quête de croyances – Printemps 2024
Et vous, en quoi croyez-vous ?
On peut croire en un tas de choses : croire en soi, croire en l’avenir, croire en une religion. Croire à des causes perdues, aussi. Croire que l’on peut être « ni de gauche, ni de droite », ou croire que la technologie sauvera notre planète. Dans cette nouvelle édition de L’Écornifleur, nos journalistes ont interrogé ces croyances qui nous entourent.
Recul des religions conventionnelles ? Essor des croyances ésotériques ? Multiplication des dérives sectaires ? L’équipe de L’Écornifleur n’a pas seulement écorniflé à la mosquée ou dans une abbaye. Elle est aussi partie à la rencontre des vignerons du Beaujolais branchés ésotérisme, d’influ-sorcières, ou de personnes détenues à la prison de Lyon-Corbas.
Les croyances sont partout, et parfois là où on ne les attend pas.
Dans ce numéro également, enquêtes sur les paris en ligne des mineurs et sur les ambivalences d’un établissement Montessori.
Trois mois de reportages et quelques boîtes de café instantané plus tard, le master de journalisme est fier de vous présenter L’Écornifleur 2024, et son dossier « En quête de croyances ».
Célia Daniel et Paul Poirot, rédacteur·ices en chef de L’Écornifleur 2024
Radicalités – Printemps 2023
Déconstruire les « radicalités »
« Radicalités » : le terme tourne en boucle ces derniers temps, que cela soit dans les médias, les sphères politiques ou sur les réseaux sociaux. ZAD, « féminisme », désobéissance civile, actions spectaculaires en manifestation… L’Écornifleur s’est penché sur une notion très subjective, revendiquée par les un·es, fustigée et instrumentalisée par les autres.
Dans le dossier, nous avons décidé d’en explorer la complexité. À travers nos articles, nous avons voulu montrer à quel point ces radicalités peuvent représenter des réalités différentes et se révéler à double tranchant. Elles peuvent ainsi tout autant rassembler que cliver.
Après ce tour d’horizon, nous avons fait le choix d’aborder d’autres thématiques : Villeurbanne, protestations en Russie, Chicha, ChatGPT, festival étudiant… L’Écornifleur vous a concocté un numéro qui saura vous surprendre.
La rédaction a terminé son édition sur les 49.3 indispensables raisons de continuer à se mobiliser – l’embarras du choix donc – malgré le passage en force de la loi sur la réforme des retraites.
Clémence Martin et Eléna Roney, rédactrices en chef de L’Écornifleur 2023
Liberté d’expression – Printemps 2022
« On ne peut plus rien dire ! » L’expression est reprise à l’envi, souvent de manière abusive, dans les débats politiques actuels. Cette obsession traduit une vérité : défendue, disputée et parfois même galvaudée, la liberté d’expression représente un enjeu démocratique incontournable. Encore plus à l’approche de l’élection présidentielle. Entre portrait d’un photojournaliste syrien, décryptage de discours complotistes ou interview d’une lanceuse d’alerte, vous pourrez découvrir dans notre dossier, la liberté d’expression sous toutes ses formes.
Et puis, le 24 février dernier, la guerre en Ukraine a débuté. Impossible de ne pas parler de ce conflit, qui signe le retour de la guerre en Europe. Il a fallu réagir, bousculer ce qui était prévu, trouver des sujets à la hauteur de l’enjeu. Les journalistes de l’Écornifleur vous proposent de plonger dans une carte de la guerre en Ukraine, d’aller à la rencontre de réfugiés ukrainiens ou encore d’explorer le ressenti de la jeunesse face à cette guerre sur le sol européen.
L’Écornifleur s’est également intéressé à la campagne présidentielle, qui s’est déroulée sur TikTok et sur Twitch. Retour au local. Les journalistes de la rédaction se sont penchés sur Interpol, institution policière implantée à Lyon, actuellement sous le feu des critiques. Sur une note plus légère, ce numéro signe le retour de l’horoscope, un focus sur des sports méconnus ainsi qu’un classement exclusif des meilleurs Crous de Lyon.
Toute l’équipe de l’Écornifleur vous souhaite une excellente lecture !
Solène Duroy et Valentine Daléas, rédactrices en cheffe
Entre les murs – Printemps 2021
Enfermement. Un mot omniprésent dans nos quotidiens depuis maintenant plus d’une année. En lisant ce mot sur la couverture, vous avez sans doute haussé les épaules. Vous vous êtes sûrement dit que le contenu ne risquait pas d’égayer vos journées d’étudiant confiné. Déjà qu’elles s’arrêtent à 19h, que les expressions ne se lisent plus que dans les plis des yeux, et que Jean Castex annonce tous les jeudis que la semaine à venir sera décisive…
En un peu plus d’un an, l’enfermement comme mesure sanitaire s’est immiscé jusque dans les moindres recoins de notre quotidien. Ce qui, en mars 2020, devait être une brève période de nos vies que l’on pourra raconter comme l’on raconte un voyage entre amis, s’est peu à peu transformé en une série d’habitudes et de règles avec lesquelles chacun cherche à composer.
Alors pour vous aider à reprendre le contrôle sur cette morosité ambiante, l’Ecornifleur a voulu explorer toutes les facettes de ce mot qui nous est aujourd’hui imposé et bien trop familier. De l’opacité d’un centre de rétention administrative, à une cage de MMA en passant par un monastère bouddhiste perdu au fin fond du Puy-de-Dôme, notre rédaction est allée à la rencontre de celles et ceux qui subissent, choisissent, mobilisent, réfléchissent l’enfermement, parfois à mille lieues de ce que ce mot nous évoque.
Grâce à des enquêtes, des reportages et des entretiens, ce numéro vous propose de vous évader enfin d’entre vos murs. Toute l’équipe de l’Ecornifleur vous souhaite une très bonne lecture !
Arthur Bamas et Blandine Lavignon, rédact.eur.ice.s en chef
Et maintenant ? – Mai 2020
Qui aurait imaginé, il y a deux mois de cela, que nous finirions l’année scolaire enfermé·es ? Chacun·e chez soi, pour le bien de toustes. Il en faut plus pour arrêter la rédaction de L’Ecornifleur. Aux quatre coins de la France, ou presque, nous avons toustes pris nos plumes. On s’est connecté – parfois difficilement – à Internet et on a découvert les conférences de rédaction à distance. Puis, entre les bugs sonores et les bruits de fond faits par les familles ou les oiseaux, on a réfléchi. On s’est même demandé s’il fallait vraiment écrire un nouveau journal. Après tout, il y a deux mois encore, nous vous vendions notre dernier numéro. C’était l’époque où serrer des mains et s’embrasser étaient encore des gestes anodins. Quelle ironie du sort, quand on y pense : ce numéro, sorti début mars, qui prenait place « dans les rues », alors que quelques jours plus tard on se retrouvait tous entre quatre murs. Difficile de trouver l’inspiration quand notre champ de vision se résume à cela et que nous sommes continuellement noyés sous un amas d’informations.
Alors nous avons choisi d’imaginer : imaginer ce que pourrait devenir le monde de demain. « Parfois on regarde les choses telles qu’elles pourraient être en se disant pourquoi pas », comme dit la chanson. Malgré tout, malgré l’isolement, malgré le tapage médiatique, on a voulu écrire. Écrire un journal pas tout à fait comme les autres : pas de papier, mais un PDF : « Papier Dématérialisé mais Fidèle ». Alors tournez la page – enfin presque – et partez à la découverte de demain. Car après la crise, viendra le temps des choix. Quel(s) avenir(s) dans nos sociétés ? Un futur de décroissance et de télétravail ? Un futur où le bien-être animal sera reconnu ? Ou bien pas d’avenir du tout ? De quoi vous occuper en attendant de pouvoir enfin retrouver les bancs du Grand Amphi. Et profitez-en : c’est gratuit, pour cette fois. Bonne lecture !
Clarisse Portevin, rédactrice en cheffe
Militantisme – Mars 2020
Après des semaines d’enquête, d’écriture et de relecture, vous tenez entre vos mains le numéro de printemps de L’Ecornifleur, concocté par la nouvelle promotion du master Data-Journalisme et Enquête. Et qui dit renouvellement de l’équipe de rédaction, dit aussi changements : format, horoscope ou encore page Jeux.
Les tractations ont été nombreuses au sein de l’équipe de rédaction et nous espérons que vous aimerez autant cet Ecornifleur que nous avons mis
du coeur à le réaliser !
Pour notre premier numéro, nous avons décidé de consacrer un dossier complet au thème du militantisme. Inspirés par les luttes sociales qui agitent notre pays depuis près d’un an et demi, nous avons choisi d’évoquer le militantisme sous toutes ses formes. Des colleuses féministes à l’héraldique dans les manifestations en passant par la lutte contre la gentrification du quartier de Guillotière, différents angles du militantisme sont abordés dans les pages de ce dossier. Le militantisme jusque dans notre équipe de rédaction, puisqu’un sujet en particulier a enflammé les esprits, à quelques jours seulement du bouclage : l’usage de l’écriture inclusive dans nos pages. Voilà des années que la féminisation du langage fait débat dans notre société. Un sujet qui s’est retrouvé sur le devant de la scène début 2019, après le rejet par le Conseil d’Etat du recours à l’écriture inclusive dans les textes officiels. Même si l’usage de l’écriture inclusive n’a finalement pas été retenu pour ce numéro, ces discussions nous auront montré qu’à la rédaction de L’Ecornifleur, les débats sociaux ne sont jamais loin.
Bonne lecture à toutes et à tous !
Océane Trouillot, rédactrice en cheffe
