Les numéros de L’Écornifleur

Printemps 2022

« On ne peut plus rien dire ! » L’expression est reprise à l’envi, souvent de manière abusive, dans les débats politiques actuels. Cette obsession traduit une vérité : défendue, disputée et parfois même galvaudée, la liberté d’expression représente un enjeu démocratique incontournable. Encore plus à l’approche de l’élection présidentielle. Entre portrait d’un photojournaliste syrien, décryptage de discours complotistes ou interview d’une lanceuse d’alerte, vous pourrez découvrir dans notre dossier, la liberté d’expression sous toutes ses formes. 

Et puis, le 24 février dernier, la guerre en Ukraine a débuté. Impossible de ne pas parler de ce conflit, qui signe le retour de la guerre en Europe. Il a fallu réagir, bousculer ce qui était prévu, trouver des sujets à la hauteur de l’enjeu. Les journalistes de l’Écornifleur vous proposent de plonger dans une carte de la guerre en Ukraine, d’aller à la rencontre de réfugiés ukrainiens ou encore d’explorer le ressenti de la jeunesse face à cette guerre sur le sol européen. 

L’Écornifleur s’est également intéressé à la campagne présidentielle, qui s’est déroulée sur TikTok et sur Twitch. Retour au local. Les journalistes de la rédaction se sont penchés sur Interpol, institution policière implantée à Lyon, actuellement sous le feu des critiques. Sur une note plus légère, ce numéro signe le retour de l’horoscope, un focus sur des sports méconnus ainsi qu’un classement exclusif des meilleurs Crous de Lyon. 

Toute l’équipe de l’Écornifleur vous souhaite une excellente lecture !

Solène Duroy et Valentine Daléas, rédactrices en cheffe

Printemps 2021

Enfermement. Un mot omniprésent dans nos quotidiens depuis maintenant plus d’une année. En lisant ce mot sur la couverture, vous avez sans doute haussé les épaules. Vous vous êtes sûrement dit que le contenu ne risquait pas d’égayer vos journées d’étudiant confiné. Déjà qu’elles s’arrêtent à 19h, que les expressions ne se lisent plus que dans les plis des yeux, et que Jean Castex annonce tous les jeudis que la semaine à venir sera décisive…

En un peu plus d’un an, l’enfermement comme mesure sanitaire s’est immiscé jusque dans les moindres recoins de notre quotidien. Ce qui, en mars 2020, devait être une brève période de nos vies que l’on pourra raconter comme l’on raconte un voyage entre amis, s’est peu à peu transformé en une série d’habitudes et de règles avec lesquelles chacun cherche à composer.

Alors pour vous aider à reprendre le contrôle sur cette morosité ambiante, l’Ecornifleur a voulu explorer toutes les facettes de ce mot qui nous est aujourd’hui imposé et bien trop familier. De l’opacité d’un centre de rétention administrative, à une cage de MMA en passant par un monastère bouddhiste perdu au fin fond du Puy-de-Dôme, notre rédaction est allée à la rencontre de celles et ceux qui subissent, choisissent, mobilisent, réfléchissent l’enfermement, parfois à mille lieues de ce que ce mot nous évoque.

Grâce à des enquêtes, des reportages et des entretiens, ce numéro vous propose de vous évader enfin d’entre vos murs. Toute l’équipe de l’Ecornifleur vous souhaite une très bonne lecture !

Arthur Bamas et Blandine Lavignon, rédact.eur.ice.s en chef

Mai 2020

Qui aurait imaginé, il y a deux mois de cela, que nous finirions l’année scolaire enfermé·es ? Cha­cun·e chez soi, pour le bien de toustes. Il en faut plus pour arrêter la rédaction de L’Ecornifleur. Aux quatre coins de la France, ou presque, nous avons toustes pris nos plumes. On s’est connecté – parfois difficilement – à In­ternet et on a découvert les conférences de rédaction à dis­tance. Puis, entre les bugs sonores et les bruits de fond faits par les familles ou les oiseaux, on a réfléchi. On s’est même demandé s’il fallait vraiment écrire un nouveau journal. Après tout, il y a deux mois encore, nous vous vendions notre der­nier numéro. C’était l’époque où serrer des mains et s’embras­ser étaient encore des gestes anodins. Quelle ironie du sort, quand on y pense : ce numéro, sorti début mars, qui prenait place « dans les rues », alors que quelques jours plus tard on se retrouvait tous entre quatre murs. Difficile de trouver l’inspira­tion quand notre champ de vision se résume à cela et que nous sommes continuellement noyés sous un amas d’informations.

Alors nous avons choisi d’imaginer : imaginer ce que pour­rait devenir le monde de demain. « Parfois on regarde les choses telles qu’elles pourraient être en se disant pourquoi pas », comme dit la chanson. Malgré tout, malgré l’isolement, malgré le tapage médiatique, on a voulu écrire. Écrire un jour­nal pas tout à fait comme les autres : pas de papier, mais un PDF : « Papier Dématérialisé mais Fidèle ». Alors tournez la page – enfin presque – et partez à la découverte de demain. Car après la crise, viendra le temps des choix. Quel(s) ave­nir(s) dans nos sociétés ? Un futur de décroissance et de té­létravail ? Un futur où le bien-être animal sera reconnu ? Ou bien pas d’avenir du tout ? De quoi vous occuper en atten­dant de pouvoir enfin retrouver les bancs du Grand Amphi. Et profitez-en : c’est gratuit, pour cette fois. Bonne lecture !

Clarisse Portevin, rédactrice en cheffe

Mars 2020

Après des semaines d’enquête, d’écriture et de relecture, vous tenez entre vos mains le numéro de printemps de L’Ecornifleur, concocté par la nouvelle promotion du master Data-Journalisme et Enquête. Et qui dit renouvellement de l’équipe de rédaction, dit aussi changements : format, horoscope ou encore page Jeux.

Les tractations ont été nombreuses au sein de l’équipe de rédaction et nous espérons que vous aimerez autant cet Ecornifleur que nous avons mis
du coeur à le réaliser !

Pour notre premier numéro, nous avons décidé de consacrer un dossier complet au thème du militantisme. Inspirés par les luttes sociales qui agitent notre pays depuis près d’un an et demi, nous avons choisi d’évoquer le militantisme sous toutes ses formes. Des colleuses féministes à l’héraldique dans les manifestations en passant par la lutte contre la gentrification du quartier de Guillotière, différents angles du militantisme sont abordés dans les pages de ce dossier. Le militantisme jusque dans notre équipe de rédaction, puisqu’un sujet en particulier a enflammé les esprits, à quelques jours seulement du bouclage : l’usage de l’écriture inclusive dans nos pages. Voilà des années que la féminisation du langage fait débat dans notre société. Un sujet qui s’est retrouvé sur le devant de la scène début 2019, après le rejet par le Conseil d’Etat du recours à l’écriture inclusive dans les textes officiels. Même si l’usage de l’écriture inclusive n’a finalement pas été retenu pour ce numéro, ces discussions nous auront montré qu’à la rédaction de L’Ecornifleur, les débats sociaux ne sont jamais loin.

Bonne lecture à toutes et à tous !

Océane Trouillot, rédactrice en cheffe